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LŌBSTER EN 500 MŌTS

Oui oui ! Vous avez bien compris, Lōbster veut bien dire « Homard » ! 

Cette image illustre la mouvance que j’ai souhaitée pour mon travail, présenté sur ce site, en 500 mots parce qu’une orthophoniste affectionne souvent s’amuser avec la langue… ! 

Le complexe du homard : une démarche proactive 

Le complexe du homard, décrit par Françoise Dolto et sa fille Catherine pour parler des adolescents, fait référence aux différentes mues du homard pendant sa vie. Pour grandir, il doit quitter sa carapace et vivre durant cette mue une période de fragilité, sans protection contre les congres, ses agresseurs, le temps de suinter une nouvelle carapace, robuste et plus à sa taille. 

« Les homards, quand ils changent de carapace, perdent d’abord l’ancienne et restent sans défense, le temps d’en fabriquer une nouvelle. Pendant ce temps-là, ils sont très en danger » Françoise Dolto. 

En filant cette analogie, nous concevons comme tout individu cherchant à s’inscrire dans une dynamique de changement (personnel ou professionnel) a besoin d’être accompagné, soutenu et sécurisé par la bonne technicité pour :

  • Quitter le fonctionnement obsolète dans une logique d’inhibition rétroactive : je retiens la stratégie que je croyais pertinente et fiable jusque-là et dont j’ai compris les limites 
  • Accéder à la vulnérabilité de l’entre-deux connaissances, ce que nous nommons la « zone proximale de développement », comprise entre ce que je sais faire tout seul et ce que je ne peux faire qu’avec l’aide d’une personne plus experte 
  • Monter un nouveau système de savoir-faire plus fort, plus à la taille de son monde intérieur, plus responsable et autonome 

« Ce qui va apparaître est le produit de ce qui a été semé chez l’enfant » Françoise Dolto. 

L’orthophoniste ou le formateur est ainsi un guide qui aiguille la personne accompagnée vers des stratégies plus efficaces et adaptées. 

« Homme-Art » : L’orthophonie un art ou une technique ? 

Le « homme-art » fait référence à la thérapie, mélange de technicité et d’accueil de la personne. 

En effet, la démarche dite « proactive » s’appuie sur la technicité de l’orthophoniste : le constat de départ, franc et honnête, opéré lors du bilan, permet l’énonciation d’objectifs clairs et réalistes, centrés sur la solution et phasés en étapes mesurables et atteignables… Le travail est donc tourné vers l’action ; la technique se réfère au geste, au savoir-faire dans l’acte. 

Car il n’y a pas d’art sans maîtrise de la technique. D’ailleurs l’étymologie est identique entre ces deux termes : « technê » veut dire « art, habilité » en grec et « ars » signifie « habilité » en latin. Tous deux désignent donc le « savoir-faire ». 

Le soin orthophonique, comme la formation et la création d’outils, reposent ainsi davantage sur un art, intégrant le savoir-être et un ajustement permanent, issus de solides connaissances, tissés au travers des années d’expérience, nourris de la somme d’individualités et basés sur une volonté farouche de répondre à une demande unique. 

Voilà où se situe Lōbster. C’est l’homme-art qui autorise l’accès à la zone vulnérable de non-savoir grâce à une démarche proactive, solide, technicienne et globale.